L'art médiéval occidental trouve son inspiration dans la Bible et la vie des saints. L'architecture religieuse affirme une croyance commune dans une vie spirituelle qui adoucit la dureté de la vie terrestre.
La sobre puissance de l'architecture romane
Le démantèlement de l'Empire de Charlemagne à la fin du siècle débouche sur un morcellement politique. Dans ce monde essentiellement rural, les monastères et les églises expriment une inspiration commune malgré des différences régionales.C'est la naissance de l'art roman, expression utilisée pour caractériser les formes esthétiques qui trouvent leur apogée aux XIe et XIIe siècles. Le terme "roman" s'appuie en effet sur l'usage de l'arc en plein cintre, inspiré de la voûte "romaine".
La nef de la Abbaye Sainte-Foy de Conques (fin XIe siècle). Les hautes colonnes, dépouillés, supportent des arcs en plein-cintre et une voûte en berceau. |
Les somptueuses lumières de l'architecture gothique
À l'art roman, on oppose le style "ogival" ou gothique qui se déploie du milieu du XIIe siècle à la fin du Moyen Âge. Il se caractérise notamment par l'usage de la croisée d'ogives et de l'arc brisé. Le gothique accompagne la renaissance des villes. Expression de la puissance municipale, les cathédrales montent vers le ciel et font entrer la lumière à travers de somptueux vitraux. Cette course à l'élévation culmine avec la cathédrale de Beauvais dont la hauteur sous voûtes atteint presque 50 mètres. Les artistes privilégient ensuite le raffinement au grandiose: le gothique rayonnant se développe au XIVe siècle, puis le gothique flamboyant au siècle suivant.
Nef de la cathédrale de Reims (XIIIe siècle). La croisée d'ogives permet de maîtriser les forces tout en offrant de plus grandes ouvertures. |
Les vitraux de la rosace nord du transept de la cathédrale de Sens (XVe siècle). Une immense ouverture au service de la magie de la lumière. |